vendredi 29 octobre 2010

Quelques regles de base pour le parler britannique #2


Drinks, anyone?

Par drink, on entend la boisson au sens générique du terme. Donc, un verre d'eau ou un café c'est un drink. La prochaine fois qu'un collegue vous demande a 10h du matin s'il peut vous aporter un drink, ne répondez pas "un gin tonic stp", ca risque de faire tres mauvais genre (meme a Londres).

See you later

La meilleure facon pour dire "au revoir". See you later ne veut pas dire que vous allez voir la personne plus tard. C'est plutot le contraire. Vous n'allez pas la revoir. Ou peut etre bien, mais alors c'était pas prévu. Je me fais comprendre?

Best wishes

Termninez vos correspondances par cette phrase. Meilleurs voeux et pas seulement quand c'est Noel ou Paques. Meilleurs voeux, tous les jours.

How are you feeling today?

Ceci peut etre demandé par une personne inconnue. Non, elle ne vous connaissait pas d'hier pour vouloir savoir si ca va bien aujourd'hui. C'est facon de dire. Donc, répondez "fine/good, thanks" et si vous voulez demandez-lui si ca va aussi mais bon, si vraiment vous n'avez que ca a faire. Mais ne répondez pas "on se connait?".

Délire.

Enfin, je dis ca mais je dis rien.

mercredi 27 octobre 2010

L'agence bancaire



L'autre jour je vais a la banque.
C'est décidé, je vais mettre un peu d'argent de coté. On sait jamais. Et puis c'est la crise.

J'entre dans mon agence : de la musique, du café a volonté, une personne a l'accueil me demande si elle peut m'aider. Je lui dis avoir rendez-vous avec une dame que je n'ai jamais rencontrée auparavant mais qui est apparemment ma conseillere.

On me fait patienter pendant 5 minutes puis ma conseillere vient me saluer et m'invite a m'asseoir derriere un paravent.

Je lui annonce le but de ma visite (épargner) et elle me dit qu'il faut qu'on fasse un peu connaissance d'abord et pour ceci elle a besoin de me poser deux-trois questions.

Comme je suis quelqu'un de bien élevé et puis elle a l'air sympa - a défaut d'etre belle- je ne suis pas contre de lui raconter un peu ma vie. Elle me demande mes revenus, ma situation fiscale, mes avoirs (worldwide). Elle me demande si j'ai besoin d'une carte de crédit, offre que je décline gentiment en pensant "je viens pour épargner et toi tu me pousses au crime".

Puis, trois quarts d'heure plus tard elle me dit avoir fait le tour de la question et c'est comme si elle me disait "vous pouvez vous rhabiller" - je me suis senti tout nu apres avoir effectué ce striptease financier devant elle.

Ne perdant pas le nord, je reviens a ma question de départ et lui demande "et pour mon épargne?". Et  la, elle prend un feuillet, marque un téléphone commencant par 08 (c'est les lignes vertes, comme chez nous) et me suggere d'appeler l'équipe de téléconseillers qui pourra ouvrir ce compte pour moi.

Je n'ai meme pas osé la contrarier et lui demander si elle ne pouvait pas -sortir ses doigts du cul et- ouvrir le compte elle-meme.

J'ai gardé mon sourire, je l'ai remerciée et j'ai pris congés.

Délire.

Enfin, je dis ca mais je dis rien.

PS. J'ai appelé le numéro en question et une personne (toujours tres gentille) m'a informé que depuis 6 semaines, tout type d'épargne est ouvrable sur internet...

lundi 25 octobre 2010

Station essence

Une station essence reconvertie en fleuriste a St John's wood.
Le recyclage, on en parlera jamais assez.



Délire.

Enfin, je dis ca mais je dis rien.

jeudi 21 octobre 2010

Les messages sur le board de l'immeuble

Michael le concierge cherche sa rallonge :


Chiffie a enfin réussi a se tirer :


Ian essaie de nous refourguer son canap' de la Redoute :

Michael vend ses pass :


Michael le concierge nous prévient que ca craint du boudin :


Octave demande au 'culé qui lui a foutu un sabot a la caisse, qu'il se pointe s'il a des couilles :


Michael le concierge va finir par mettre (vraiment) le feu a l'unité 6 :


Délire.

Enfin, je dis ca mais je dis rien.

mercredi 20 octobre 2010

L'euro, l'Europe et le n'importe quoi


Bus 205 en direction de Paddington. Lundi soir vers 18h45.

Un (presque) Francais est assis tranquillement.
Une jeune fille rentre accompagnée de sa grand-mere.
La grand-mere s'asseoit, la jeune fille reste debout.
Un dialogue en francais démarre.

Jeune fille : "Je ne comprends pas pourquoi je n'ai pas besoin de permis de séjour pour rester a Londres".
Grand-mere : "C'est parce que c'est l'Europe".
Jeune fille : "Mais ici vous n'avez pas l'euro, c'est comme la Suisse, non?"
Grand-mere : "Non, ce n'est pas comme la Suisse, c'est plutot comme l'Italie"
Jeune fille (avec insistance): "L'Italie a l'euro. Alors l'Angleterre serait entre la Suisse et l'Italie?"
Grand-mere (résignée) : "Oui, ici c'est pas l'euro mais c'est la zone euro".

Et a ces gens, nous avons demandé en 2005 de voter pour ou contre le traité constitutionnel.

Délire.

Enfin, je dis ca mais je dis rien.

mardi 19 octobre 2010

Un heron en ville


En plein Hyde Park.
En plein Londres.

Délire.

Enfin, je dis ca mais je dis rien.

lundi 18 octobre 2010

Doggy bag

Un doggy bag normalement ressemble a ca : Une barquette en alu, un couvercle en carton et le tout dans un sachet en plastique. Classique.

L'autre soir, je suis allé avec une amie allemande tester un restaurant de haute gastronomie britannique (ne soyez pas choqués de lire les mots "gastronomie"-haute de surcroit- et "britannique" dans la meme phrase, ca existe, je vous promets, surtout depuis que les chefs anglais ont enlevé la sauce a la menthe de leurs plats).

Nous avons mangé le "signature dish" qui était le poulet fermier a la broche. C'était délicieux (a £60 il avait interet a l'etre) mais on n'a pas pu tout finir. Donc, nous avons demandé un doggy bag, une pratique tres courante ici contrairement a chez nous ou demander un doggy bag est signe d'éducation incertaine, de mauvaises manieres, de faute de gout, de fin du monde etc, etc.

Le serveur a repris le poulet et est revenu cinq minutes plus tard avec ca :

Un poulet de luxe, on le traite comme un article de luxe. Implacable.

Délire.

Enfin, je dis ca mais je dis rien.

vendredi 15 octobre 2010

Les mesures d'alcool


A quoi bon etre barman si t'as pas un minimum d'oeil pour savoir comment doser la préparation de ta boisson?

A quoi bon avoir des mesures qui ne sont pas lavées apres chaque utilisation et on finit par avoir un drink qui ne ressemble plus a rien?

A quoi bon - surtout- avoir des mesures pour le vin (la on nage dans le délire complet) alors que c'est tout de meme pas sorcier de savoir ou s'arreter avec un verre de vin?

Délire.

Enfin, je dis ca mais je dis rien.

jeudi 14 octobre 2010

L'immeuble de Peerless St - Reloaded

Je me suis arreté devant lundi soir en rentrant du boulot. Je me suis mis a prendre des photos avec mon portable (d'ou une qualité moyenne) pendant un bon moment - je voulais etre sur de capturer toute coloration possible.

Pendant que je faisais ca, d'autres gens se sont arretés et ont fait pareil.

A la fin on devait etre cinq a prendre des photos. Les miennes sont les plus belles et je vous les livre une par une. Enjoy.







Délire.

Enfin, je dis ca mais je dis rien.

mercredi 13 octobre 2010

London gets more French than I can possibly bear



Dans la rue une femme traine son gosse par la main et cherche "ce resto recommandée par le Routard qui doit pas etre loin".

Au McQueen, Severine me prépare des Dirty Martinis de la mort.

Le East End, bastion de la culture alternative anglaise et des valeurs qui ne sont pas les notres, est en train de succomber aux Francais qui en ont marre de payer une fortune a l'ouest pour vivre dans des ghettos truffés de "boulangeries" (a prononcer avec un "an" tres ouvert, a l'anglaise, comme un ane).

Je parcours l'expo "Surreal House" au Barbican et je me dis que les Anglais auraient bien aimé avoir des sous-titres ou alors ils sont devenus bilingues en francais (mais j'en doute fort). 

J'ai un voisin Francais.

Jean Nouvel vient d'achever un centre commercial juste en face de Saint Paul.

Je suis en train de lacher mon appart qui va etre loué par des Francais.

Dans le bus 214 direction Liverpool St, un type chuchotte au téléphone "zis iz not a problem, we can stay at my mozer's 'ouse zis weekend".

Je vais dans un appart actuellement habité par des Francais qui a failli etre vendu a des Francais (mais dont la vente a capoté, a l'anglaise).

Au boulot, si tu veux avoir un espresso, tu vas avec ta capsule Nespresso voir les Francais et leur machine cachée entre deux desks.

Le Bleeding Heart et le Clos Maggiore sont des restos de nom tres réputé et francais comme leur nom ne l'indique point.

Au supermarché je m'achete de l'emmental "Président" et du "Saint-Augur".

Londres, vécu -et écrit- a travers les yeux d'un (presque) Francais.

Délire.

Enfin, je dis ca mais je dis rien.

lundi 11 octobre 2010

Vu dans une expo au Barbican

Mais que veut dire l'artiste?


Délire.

Enfin, je dis ca mais je dis rien.

vendredi 8 octobre 2010

Le nettoyage de printemps (et les profiteurs collatéraux)

Pour des raisons diverses et variées, je fais le tri dans mon (mes) armoire (s) et me débarasse d'une bonne partie de chemises, pantalons et chaussures.

A coté des bennes de recyclage au bout du petit square en face mon appartement, il existe un container pour déposer des vetements pour les pauvres.


En arrivant, je remaque qu'il est plein. Je laisse ainsi les vetements sur le coté, dans des sacs.

Je vais dans le pub d'en face, commande une biere (qui faisait partie des deux verres par semaine déclarés a Norma) et je sors la déguster dans la rue.

15 minutes plus tard, une bande de jeunes bien sous tout rapport passe a coté de la bene. Vu l'heure tardive, ils n'ont certainement pas sucé que des glacons mais on ne peut pas leur en vouloir, c'est le triste sort des Londoniens et ce n'est certainement pas moi qui vais leur jeter la premiere pierre. Ils remarquent les fringues, s'arretent et commencent a fouiller dans les sacs. Et la, au vu des marques (deux-trois trucs italiens sans prétention que j'ai acheté a la sueur de mon front), ils commencent a s'extasier au point de crier de joie et de se mettre a sautiller dans tous les sens. Et petit a petit, ils se désapent, comme ca, dans la rue, restent en sous-vete, et commencent a essayer tout vetement, voire meme les chaussures. J'aurais laissé un sac avec mes vieux slips, je suis sur qu'ils se seraient mis a poil.

Je suis parti avant qu'ils n'aient terminé leurs essayages. Je n'avais meme pas fini ma biere (l'heure est grave).
Je ne sais pas si je suis content que mes vetements donneront de la joie a quelqu'un d'autre.
Je ne sais pas si j'ai eu suffisemment de temps pour me dire que ces vetements n'etaient plus les miens et advienne qui pourra.
Je pense etre plutot perplexe que des gens, hostensiblement pas dans le besoin, s'approprient de quelque chose destinée pour ceux qui le sont.
Et puis merde.

Délire.

Enfin, je dis ca mais je dis rien.

mercredi 6 octobre 2010

Cidre Gaymers



Slogan déja tout trouvé si jamais ils veulent exporter en France :

"Avec Gaymers, la fete est plus folle"

Ils peuvent y aller, je demanderai meme pas des droits d'auteur, je leur en fais cadeau.

Délire.

Enfin, je dis ca mais je dis rien.

lundi 4 octobre 2010

La météo - toujours et encore

Merci a Agustina pour avoir envoyé cet article (depuis un moment déja) lequel j'approuve completement puisque, mine de rien, rien qu'a compter tous les posts auquels je fais référence a la météo, y en a quand meme un paquet.


Délire.

Enfin, je dis ca mais je dis rien.

vendredi 1 octobre 2010

Je t'aime Barbican, je t'aime!

C'est moche, c'est mastoque, c'est gris, ca porte 3 tours, c'est au milieu de nulle part et c'est une des meilleures inventions de la vie londonienne.

Un peu d'histoire, rapidement (ne vous endormez pas, oh toi, je te vois, reste éveillé et poursuis la lecture!) :

Les Allemands, pas gentils-gentils, ont beaucoup fait souffrir les pauvres petits Londoniens pendant la 2eme Guerre en leur jetant des bombes sur leur tete (et ailleurs). Les Londoniens ont passé une bonne partie dans le métro  (qui de toute facon ne marchait déja pas a l'époque et donc la gene était minime) et quand ils sont sortis, ils ont trouvé plusieurs trous béants a Londres dont le plus important dans la City.

Les années passent, rien ne se passe, et c'est dans les années 60 ou on se dit que le real estate peut mieux faire et qu'on a intéret a batir quelque chose pour les Londoniens qui se tapent des heures carrés de trajet et qui revent de marcher tous les jours a leur travail.

Et on se met a construire un ensemble qu'on qualifierait, pour le moins, en avance a son temps.

4 décénies plus tard, un (presque) Francais arrive a Londres et découvre le Barbican.


Apres avoir pris peur de la structure un peu bunker, il apprécie le coté post-modernité qui englobe les lacs artificiels.







Il reste ébloui par les expos, bars, restos, cinémas, salles de theatre et j'en passe. Il est régulierement perdu et met trois heures pour sortir du labirynthe que constitue l'immeuble. Il donne meme une interview de grande qualité avant une soirée cubaine (qu'on peut retrouver quelque part ici). Il abuse du bar et des soirées post-concert qui partent en cacahuettes (la preuve en photos).


Délire.

Enfin, je dis ca mais je dis rien.

PS1 J'adore pas a mort parler de moi-meme a la troisieme personne du singulier mais je m'y fais plutot bien
PS2 Ce post fut une tentative de changement vers le style post-romantique. Ca vaut ce que ca vaut mais je pense revenir au pure cynique qui me réussit beaucoup mieux
PS3 Toi aussi tu peux devenir l'ami du Barbican et recevoir la bite trimestrielle par courrier


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